Macron, le Président des riches
Dans le budget de l’État pour 2018, tous les choix budgétaires sont en faveur des plus riches. Mais 99% de la population payent le champagne aux autres 1%.
Comprendre la Loi Travail XXL en vidéo (2mn)
A partager autour de vous !
Loi Travail XXL #1 – Le Contrat de Travail
Les ordonnances vont affecter profondément les droits des travailleur.euse.s
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=McxNYMeCEYo?rel=0&w=560&h=315]
Loi Travail XXL #2 – Le CDI de Projet
- La régression novatrice du CDI de chantier.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=UEENG-3aDDU?rel=0&w=560&h=315]
Cash investigation : ce moment malaise de la ministre du Travail Muriel Pénicaud
- Une preuve du danger des ordonnances nous est donnée… par Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, en personne.
Les ordonnances Macron-Médef ne sont pas derrière nous
Les mobilisations des 12 et 21 septembre contre les ordonnances MACRON portant les propositions alternatives de la CGT, ainsi que la mobilisation des retraités le 28 septembre contre la hausse de la CSG et pour une revalorisation de leur pouvoir d’achat, ont été une réussite.
Certes, les espoirs, les attentes raisonnables d’un élargissement de la mobilisation aux autres confédérations ont été quelque peu douchés le 9 octobre.
Aucune action commune nationale n’a donc pu être décidée. CGT, CFDT, FO, CFTC, FSU, Unsa, Solidaires, Unef, UNL et FIDL ont décidé de se revoir le 24 octobre prochain pour faire le point sur l’ensemble des réformes du gouvernement : loi Travail XXL, baisse des APL, hausse de la CSG, réformes à venir de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de la retraite à l’issue des rencontres avec l’exécutif.
A l’évidence ces positionnements ne sont pas le reflet des attentes de nombreux syndiqués et militants des organisations qui n’ont pas encore fait le choix de se joindre au mouvement. Dans le pays, le refus des ordonnances persiste et s’ancre aussi profondément que lors de la mobilisation contre La loi Travail de la précédente Ministre du Travail, Myriam El Khomri.
La CGT et la CGT Econocom prennent leurs responsabilités et appellent à une mobilisation interprofessionnelle le 19 octobre.
Les routiers nous ont prouvé qu’on pouvait mettre en échec ces ordonnances. Ils ont gagné l’intégration des primes et indemnités dans le salaire de base.
Depuis, la fédération CGT des Ports et Docks a obtenu que la convention collective du secteur ne puisse être remise en cause par des accords d’entreprise après l’entrée en vigueur de la réforme du Code du Travail.
Pour notre branche des Bureaux d’Etudes il va falloir organisé le rapport de force. Cela commence par une présence massive ce jeudi 19 octobre dans les cortèges partout en France, contre le syndicat patronal Syntec.
La grève et la manifestation ne sont pas vaines, elles ont déjà fait reculer des gouvernements. Grace à elle nous avons conquis la plupart des protections dont nous bénéficions aujourd’hui.
65 % des Français opposés aux ordonnances sur la Loi Travail XXL
Flash info : nouveau sondage Harris Intercative – LCP (09/10/2017)
En effet, il en ressort d’abord que les Français sont très majoritairement mal informés sur cette réforme. Seulement 4 Français sur 10 se disent bien informés à ce sujet.
Les Français ont majoritairement une opinion négative. Ils manifestent de fortes préoccupations concernant les relations entre patrons et salariés et sont inquiets quant à l’avenir des droits et des conditions de travail avec une certaine inquiétude concernant les risques de « licenciements » et de « précarité ».
76 % pensent que cette loi va avoir pour effet de réduire le pouvoir des syndicats dans les entreprises. De même, 63 % estiment qu’elle va détériorer les conditions de travail des salariés.
Les Français sont également 57 % à soutenir les grèves et manifestations, même s’ils ne sont pas tous prêts à y participer.
Pour le débat
Les 17 arguments de l’UGICT-CGT |
Les 14 arguments de la Fédération CGT des Sociétés d’Etudes |
4 exemples des effets nocifs
1 – La précarité à la carte…
Avec les ordonnances, l’ensemble des sécurités communes, encadré par le contrat de travail et les conventions collectives, vole en éclat. L’accord d’entreprise signé par une minorité, peut imposer sa loi et une concurrence à la baisse entre toutes les entreprises. Le temps de travail, son organisation et sa répartition, les primes, le 13ème mois, la mobilité géographique, salaire minimum hiérarchique, maintien de salaire en cas d’arrêt maladie, les congés pour enfant malade, les règles encadrant le CDD, sont autant de protections que les ordonnances Macron mettent en jeu. La liste est longue, et le refrain sur les salarié.e.s du concurrent qui eux ont fait l’effort, déjà dans toutes les têtes…
2 – Ne reviens pas demain…
Jusque-là le coût pour un employeur d’un licenciement sans motif réel et sérieux était conditionné par un recours aux prud’hommes. Dorénavant, ils sont plafonnés, et le seul critère encore valide devient l’ancienneté. C’est un licenciement planifiable et sans risque, on imagine aisément les conséquences. Une des lames du couteau suisse à licenciement, qui attaque tout ce qui protège l’emploi des salarié.e.s, licenciement économique simplifié, lettre de licenciement pré-remplie, motif de recours, et j’en passe. Demain, c’est pôle emploi.
Combien allez-vous coûter à licencier si le plafonnement des indemnités prud’hommales entre en vigueur ? Après le « Petit guide illustré du forfait licenciement », l’Ugict-CGT propose ce calculateur de licenciement lowcost. De quoi mettre les choses en perspective… Cliquez ici.
3 – Un CDI du tâcheron…
Derrière la modernité du CDI de projet, se cache l’un des contrats les plus rétrogrades qui soit. Soyons clair, il s’agit ni plus ni moins d’un CDD sans la prime de précarité et les quelques journées de trop à payer à un salarié non-renouvelé. Ce terme projet ratisse large et peut très bien impliquer des simples tâches. Son inspirateur c’est le contrat 0h en Angleterre.
4 – Vous avez dit démocratie ?
Le fameux « dialogue social » et la démocratie dans l’entreprise sont dans toutes les bouches du gouvernement et son armada de communicant. Alors comment ne pas s’étonner de la suppression du CHSCT, des Délégués du Personnel et du Comité d’Entreprise, pour les fusionner en une seule instance, qui vise uniquement à éloigner les syndicats des salari.é.s. A l’image du référendum à l’initiative unique de l’employeur, c’est la démocratie où l’on ne doit surtout jamais se plaindre.
Il existe des alternatives, construisons-les ensemble !
Il y a urgence, urgence à se mobiliser, à se mettre en grève, car ce gouvernement ne s’arrêtera pas là. Mais surtout urgence à construire des alternatives. Nos propositions sur le Code du Travail du XXIème siècle, sur l’extension des protections sociales, les revalorisations salariales ou la baisse du temps de travail, ne sont pas des utopies. Ce sont des armes, pour combattre le chômage et la précarité, affronter le défi climatique, et humaniser le travail. Ne restez pas isolé, rejoignez-nous.