Pourquoi la CGT est-elle restée silencieuse pendant 3 mois

La Direction a décidé depuis le 3 avril d’empêcher la CGT de communiquer avec les salariés en bloquant l’envoi des mails depuis la boîte de messagerie dédiée à cet effet.

Pour toute explication, la Direction ne nous a fourni que la seule indication laconique suivante : « Cette coupure de votre messagerie est le résultat d’une sanction car vous avez envoyé ce jour une communication aux salariés qui enfreint les dispositions de notre accord d’entreprise du 15/10/1999 ».

En quoi précisément ? Pas de réponse.
Quelle est la durée de cette sanction ? On ne le saura pas non plus.

Nous avons donc entrepris d’éplucher cet accord d’entreprise du 15/10/1999 au regard de la communication incriminée. Nous nous sommes également penchés sur la manière de communiquer qu’adoptent les autres organisations syndicales. Nous n’avons trouvé aucun élément tangible sur lequel pouvait s’appuyer la décision de la Direction. En tout état de cause la « sanction » de la Direction à l’encontre de la CGT résultait d’une démarche purement discriminatoire.

Il est en outre totalement irresponsable de la part de la Direction, en cette période d’urgence sanitaire, de vous priver de nos communications, informations et propositions d’accompagnement dans la mesure où les conditions de travail auxquelles vous avez été confrontés et les multiples ordonnances mises en application ont un impact significatif sur votre vie tant professionnelle que personnelle. Durant cette période, la CGT a pu malgré tout accompagner les salariés qui l’ont contactée directement.

Nous avons saisi l’ Inspection du Travail sur l’aspect discriminatoire de cette décision.
A l’issue de son enquête, cette dernière a jugé la décision de l’employeur disproportionnée et contrevenant à la liberté syndicale.
L’Inspection du Travail a fait part de sa position à la Direction de l’UES Econocom Services qui s’est résolu à rouvrir l’accès aux communications de la CGT.

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2 réactions

  1. Je cite »Nous avons saisi l’ Inspection du Travail sur l’aspect discriminatoire de cette décision.
    A l’issue de son enquête, cette dernière a jugé la décision de l’employeur disproportionnée et contrevenant à la liberté syndicale.« 
    Question : L’enquête consiste à relever quel élément disproportionné, discriminatoire ?
    Si la direction n’a pas été en mesure de vous le communiquer, que cette enquête a abouti: nous aimerions connaître l’élément déclencheur.
    Allons au bout !

    1. N’ayant officiellement pas eu plus d’infos que ce que nous avons écrit, nous ne nous étendrons pas plus sur le sujet ici. Tu peux nous contacter sur econocom@cgt.fr si tu veux plus d’explications.

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